L'ouverture la plus rapide à votre nature essentielle ne passe pas par la pensée, mais par les facultés sensorielles. Par exemple, si vous écoutez l'ensemble de l'instant présent, pas seulement les sons, si vous ressentez la totalité du moment dans son intégrité, vous vous ouvrez au-delà de l'espace circonscrit du "moi".

Une sensation particulière se manifeste dans le corps, vous vous contentez de l'éprouver, elle s'étend, vous éprouvez la quiétude absolue.

Les sens vous amènent à quelque chose que le mental n'a pas créé.

 

Il n'existe pas de croyance exacte. L'Inconnu, notre nature essentielle, a la capacité de s'éveiller de lui-même au moment où l'on commence véritablement à lâcher-prise sur toutes les structures mentales auxquelles nous nous sommes attachés.

 

Pour que le corps s'abandonne si pleinement à sa nature essentielle, il lui faut voir profondément et totalement qu'il est mystère, et que son image de soi disparaisse. S'il y demeure quelques résidus d'une image de soi, il se crispe, s'il se soucie du lendemain, il devient rigide.

Donc pour que le corps vive totalement en conscience le mystère, son ordre du jour personnel doit se dissoudre complètement.

Vous êtes le Mystère qui fait l'expérience de lui-même. Le Mystère s'occupe toujours de lui-même (tant que nous ne sommes pas asservis à obéir à des concepts).

 

Réalisez que ce corps-esprit vit ce qu'il vit, et vous êtes l'espace conscient où vivent toutes ces expériences (la nature de l'expérience n'a aucune importance).

 

Adyashanti